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PORTRAIT DE DOCKER – BRUNO POILVET

Notre association a le plaisir d’accueillir Bruno Poilvet en tant que membre actif à l’année.
Après une carrière de plus de vingt ans à l’Education Nationale en tant que professeur d’histoire-géographie, Bruno a posé ses valises sur l’Ile aux Mimosas où il a rejoint l’entreprise de sa femme Isabelle, fleuriste Chez Marie-Rose, en centre-ville de Noirmoutier-en-l’Ile, un changement de vie sur le plan professionnel et sur celui de la qualité de vie.
Nous le rencontrons à son domicile, chaleureux cocon à l’esprit brocante.
L’occasion de connaître un peu mieux cet ilien à la fibre prononcée pour la transmission des savoirs et des cultures.

Le cinéma pour mieux comprendre et appréhender le monde.

« J’ai adoré le métier d’enseignant qui m’a donné la chance incroyable de côtoyer des lycéen.ne.s passionnant.e.s et motivé.e.s, qui m’ont poussé à me surpasser dans la transmission de savoirs. (…) J’ai toujours pratiqué un enseignement décloisonné, ouvert sur les champs culturels et artistiques. Le cinéma, la musique, la littérature, la BD, la peinture étaient autant de portes d’entrée dans les programmes officiels.
Dans le lycée où j’enseignais, j’ai eu l’opportunité de participer à un ciné-club, animé avec d’autres enseignants. Cette expérience a été assez fondatrice : le cinéma est un puissant vecteur de compréhension et d’appréhension du monde.

S’investir à l’année avec Les Docs

En 2021, je me suis intéressé au lancement du jeune festival des Docs.
Je trouvais l’esprit très stimulant et culotté en proposant ce type d’évènement à Noirmoutier, qui n’a pas vraiment une grande tradition cinéphilique. Je me suis inscrit comme bénévole. J’ai pu alors rencontrer plusieurs membres de l’association et vivre cet évènement de l’intérieur.  Cela a fini de me convaincre que j’avais envie de prolonger l’aventure.

Les deux axes cruciaux, à mes yeux, pour le développement de l’association, sont, d’une part, la communication auprès du public scolaire, par une offre au long cours d’ateliers pédagogiques et, d’autre part, la mise en place d’un ciné-club, pour que le cinéma soit le trait d’union à la fois en terme de sociabilité et de proposition culturelle pour les Noirmoutrin.e.s.

Quelques recommandations de réalisateurs ou de films qui l’ont marqué
Parmi les documentaristes qui m’ont marqués, je pense notamment au Britannique Peter Watkins. Réalisateur iconoclaste et visionnaire sur l’uniformisation médiatique et le formatage mainstream des techniques documentaires.
Je citerai aussi Rithy Panh, dont une grande partie de la filmographie offre une introspection tragique et bouleversant de l’expérience génocidaire khmer. 
Dans un registre plus léger, j’avais bien aimé la collaboration entre Agnès Varda et le photographe JR dans le film « Visages, villages ». Ou bien le positif et revigorant « Tout est possible de John Chester. »
Peter Watkins - The War Game (1966)
Rithy Panh - The Missing Picture (2013)

Portrait photo et entretien par Eglantine Aubry