Édition 2024

« La Mer joint les régions qu’elle sépare » 
Alexander Pope (1688-1744), poète anglais.

La programmation des films documentaires et des documentaires sonores de cette troisième édition est l’aboutissement d’un travail collectif.

Les membres actifs de l’association ont mis en commun leur regard et leur sensibilité pour aboutir à une riche sélection d’œuvres documentaires sur le thème de la Mer.
Face à un sujet de réflexion et d’inspiration aussi vaste et prolifique, nous avons choisi de resserrer notre sélection de documentaires en portant notre attention sur les liens intimes et séculaires qui unissent la Mer et les sociétés humaines.
Les paysages côtiers n’ont eu de cesse d’évoluer physiquement et culturellement au contact de la mer, à la fois crainte et domestiquée.
Nous approfondirons cette question lors d’une table ronde samedi 30 mars de 16h30 à 18h en compagnie de documentaristes et de spécialistes.

La mer comme une surface, une ressource,
un lien ou un obstacle. 

Nous traiterons des flux migratoires avec « Fuocoammare » de Gianfranco Rosi qui montre le voyage tragique de l’arrivée des migrants sur l’île de Lampedusa et comment cela percute la vie locale d’un pêcheur et son fils.
Nous interrogerons à travers le film de patrimoine
« La Jungle Plate » de Johan van der Keuken le changement du paysage et des modes de vie, comment l’Homme cohabite avec son environnement sur des polders, rendant compte de leur inextricable interdépendance.
L’œuvre sonore de Benjamine  Séléné
« Il y aura la mer à St Georges »  nous dressera un portrait imaginaire et dystopique d’une île d’Oléron sous les eaux.
Le film de notre parrain Andrea de Fusco
« In Aquis Fundata » nous présentera le lien indéfectible qui unit la vie des Vénitiens à l’eau de la lagune, irriguant tout comme un vaste système sanguin.
Le film
« Léviathan » de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel proposera une approche immersive pour comprendre les enjeux de la surpêche.
Le paroxysme de l’anthropisation se rendra palpable grâce au documentaire de création
« Aralkum » qui traite de la disparition de la Mer d’Aral, dû à l’activité humaine.
Enfin,
« Polaris » d’Ainara Vera tentera de répondre à la citation de Alexander Pope en suivant le destin de deux femmes ; deux sœurs, l’une en solitaire sur son bateau dans les mers glacées de l’Arctique, l’autre accouchant de son premier enfant en Espagne, liées par un passé commun difficile et éloignées par la Mer. 
Des documentaires récents rendant compte physiquement et poétiquement d’un savoir-faire à travers celui des saulniers dans « 47°Nord », ou d’une culture et d’une mémoire, celle de l’île de Sein dans « Enez », avec la présence des documentaristes, respectivement Élodie Ferré et Emmanuel Piton, qui présenteront eux-mêmes leurs œuvres lors d’une séance commune samedi 30 mars.

Cette sélection n’aura donc de cesse de lier les activités humaines et la Mer dans un panorama de documentaires qui sera complété, dimanche 31 mars, par des séances de courts métrages avec, entre autres, « Oncle Yanco » d’Agnès Varda, qui interviendront comme des respirations, des pas-de-côtés; ainsi qu’une séance spéciale dont la programmation a été concoctée par les Noirmoutrin·e·s et, enfin, la carte blanche de notre parrain qui nous présentera ses mers.   

Notre programmation évoquera donc ce qui se trame à la surface de l’eau, sans nier la question de la vie aquatique ou de la pollution marine qui seront abordés à travers l’exposition photographique et le dispositif d’immersion en VR: « Dolphin Man – Explore » de Benoit Lichté.
Un film abordera également la colère et le combat mené par les Bretons lors de la marée noire de l’Amoco-Cadiz en 1978 : « Marée noire, colère rouge » de René Vautier, présenté par sa fille Moïra Vautier, le samedi 30 mars en matinée.

Les dockers sont impatients de vous faire découvrir cette programmation, quatre jours de traversée visuelle et sonore avec samedi 30 mars en soirée un ciné-concert inédit de Carla Pallone qui met en musique Racleurs d’Océans d’Anita Conti.

Noirmoutier deviendra plus qu’une île, peut-être un phare dans un océan de son et d’images.

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